Philosophie et exégèse

Nice, Éditions Ovadia, coll. Chemins de pensée, 2014

http://www.leseditionsovadia.com/collections/16-chemins-de-pensee/546-philosophie-et-exegese.html

https://journals.openedition.org/leportique/3825

Jean-Paul Resweber Le Portique, 45-46, 2e trimestre 2020

http://www.lacauselitteraire.fr/philosophie-et-exegese-bernard-grasset

« […] Si l’on doit, pour conclure, affirmer un fil conducteur d’importance dans toute l’œuvre de Bernard Grasset, il se trouve sans conteste possible dans cette volonté pacifique de dialoguer et d’unifier ce qui semble relever de l’inconciliable, tant du point de vue humain, existentiel que du point de vue des différents domaines de la connaissance. Or, il semble que ce projet soit mené à bien et s’accomplisse progressivement dans le dernier volet de ce triptyque. Ce beau texte, aux consonances à la fois philosophique, poétique et spirituelle, invite à la méditation toujours renouvelée de cette source biblique inépuisable. Mais il invite également à explorer de nouvelles voies où la méthode allie l’esprit et le vécu, où le langage “sans tout un apparat de mots abscons, amphigouriques” (p. 235), reste simple et profond.  Par ce retour aux étymologies hébraïque pour une exégèse et grecque pour une philosophie, cette tentative de concilier Athènes et Jérusalem, il est à la fois moyen et fin, moyen de voyager et de retrouver les racines de notre culture occidentale, fin parce qu’il cherche à dire l’être même des choses. Il permet ainsi de retrouver le chemin premier de la philosophie comme art de questionner et de penser, comme amour, désir, recherche de la sagesse et de la vérité, comme sens de l’Être […]. Il apparaît dès lors, que tout au moins, cette philosophie humaniste pourrait s’inscrire dans le sillage de l’éthique lévinassienne […]. Toutefois, le chemin singulier qu’arpente Bernard Grasset − il se démarque ainsi de ses prédécesseurs, de Pascal également − s’origine dans le renouvellement de cette philosophie biblique, par l’invention du concept de “philexégèse” qui permet au pensexégète de se faire penseur, poète et interprète des Écritures. » 

Sylvie Paillat Revue Philosophique de Louvain, 114/4, 2016